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Reconversion #3 Stéphane, de l’armée à l’intégration

2018-08-01
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Stéphane, alias Monsieur Propre (surnom autoproclamé, on précise) a fait un peu de place dans son planning très chargé pour revenir avec nous sur les derniers mois : sa formation avec O’clock bien-sûr mais surtout son poste d’intégrateur web et ses nouvelles responsabilités. 

Webdesigner ou intégrateur web ?

Salut Stéphane ! Merci de t’être libéré pour ce petit entretien. Pas trop crevé ?

Si, un petit peu. Je sors tout juste du boulot là mais ça va bien. Quand on se plaît au travail, on sent pas vraiment la fatigue. Même si des vacances ne seraient pas de refus !

Avant de rentrer dans le vif du sujet, tu pourrais nous parler de ton parcours ?

Ok. Avant d’être intégrateur web et webdesigner, j’étais dans l’aéronautique. Plus particulièrement pompier dans l’armée. Mais bon, quand on a la passion de l’informatique, on revient forcément à ses premiers amours. J’ai quitté l’armée pour devenir analyste d’exploitation MVS. Puis ma compagne et moi-même avons déménagé (elle est militaire) et là, il fallait tout recommencer. Depuis quelques temps, je voulais travailler en tant que webdesigner. Je me suis formé tout seul dans mon coin. Et comme je voulais aussi savoir coder, j’ai rejoint O’clock pour me former.

 

intégrateur web

 Mais du coup, tu te sens webdesigner plus que développeur web ?

J’aime tout ce qui passe sur un écran. De base, je suis passionné par le graphisme. Pouvoir partir d’une page blanche et faire ce que je veux. Mais ce qui est encore plus beau que de créer une maquette, c’est de l’animer. Alors il fallait que j’apprenne au moins à « intégrer » mes maquettes, c’est-à-dire savoir les rendre fonctionnelles et vivantes.

Du coup, pourquoi ne pas t’être auto-formé sur le développement web puisque tu as réussi à apprendre le métier de graphiste par tes propres moyens ?

On va dire que ce n’est pas le même niveau de complexité. Comme je suis passionné, je n’ai pas eu de mal à me former sur tous les outils du graphiste. En revanche, j’ai senti un petit pallier de difficultés quand j’ai voulu m’auto-former sur le dev. T’as vite fait de te perdre, de coder un peu n’importe comment sans savoir où tu vas. Il me fallait un mentor pour me guider au quotidien.

Quand t’es entré dans l’école O’clock, tu n’avais pas donc pas l’ambition d’abandonner tes compétences de webdesigner ?

Non. Il y a des graphistes qui deviennent développeurs web parce qu’ils n’ont pas trouvé de poste en graphisme. Ce n’était pas mon cas puisque j’avais des propositions en ce sens. Mais je voulais apprendre à coder. Je voulais faire les deux. Et aujourd’hui, j’ai la chance de faire les deux.

Déjà beaucoup de responsabilités…

Aujourd’hui tu travailles en tant que webdesigner/intégrateur web pour la communauté des communes de le Haute-Saintonge. Comment as-tu trouvé cet emploi ?

J’ai tout simplement répondu à une annonce. L’intitulé de l’offre ne faisait pas mention d’intégration (je pense qu’ils ne connaissaient pas le terme technique) mais en lisant le détail de la mission, j’avais bien compris que c’était de ça dont il s’agissait. J’ai eu deux entretiens : le premier avec mon chef de service actuel et le deuxième avec les élus.

J’ai mis en avant que je sortais de la formation O’clock et ça m’a beaucoup apporté ! Et pour le coup, le Titre Professionnel a beaucoup joué dans la décision. Dans le secteur public, les certifications et les diplômes sont encore importants. Ils m’ont posé énormément de questions sur l’école, ça les intéressait beaucoup et ça les a plutôt séduit puisque j’ai été recruté.

Je suis responsable des 11 sites de l’agglomération. C’est du boulot.

Sans tests techniques ?

Et bien non. On m’a posé tout un tas de questions et ils m’ont exposé ce qu’ils attendaient du candidat. Je leur ai exposé mon point de vue, à l’appui de mon savoir technique et ça les a convaincu. Ils m’ont fait confiance. De toute façon, il ne vaut mieux pas baratiner. Si je fous rien, ça va se voir au bout de quelques jours ! J’ai mis les bouchées doubles, pendant les trois premiers mois, j’ai sorti trois sites. Un que j’ai fait du début à la fin et deux autres dont j’ai assuré la refonte.

Trois sites en trois mois ? Tu as donc déjà beaucoup de responsabilités !

Oh, oui. Je suis tout seul sur cette partie. Il y a un collègue qui bosse sur les problématiques de serveurs mais tout ce qui est site internet : c’est pour moi. L’agglo compte 11 sites internet et je les gère tous. Et parmi ces 11 sites, je suis en train de refaire tout le site des Antilles de Jonzac (un site de loisir aquatique très connu dans la région). Et c’est un peu de pression vu l’importance pour le tourisme que représente ce parc de loisir.

Tu fais tout ? Et même le back ?

Tous les sites fonctionnent sous le même CMS : Joomla. Dommage pour moi puisque je m’étais formé sur WordPress avec O’clock. Mais quand t’as compris la logique technique d’un CMS, c’est pas compliqué de s’adapter. J’ai pris quelques jours pour me mettre à niveau et c’était bon.

La particularité du service public

Je rebondis sur ce que tu as dit tout à l’heure : « Je pense qu’ils ne connaissaient pas le terme technique ». Est-ce tu ressens justement que la culture numérique est moins forte dans les services publics ?

Il y a forcément une certaine méconnaissance. Du côté de mon chef de service, il sait ce que je fais, mes compétences exactes etc. C’est surtout au niveau des élus que l’on sent que ça reste des métiers nouveaux. Ils sont beaucoup plus terre-à-terre : tant que le site fonctionne, c’est tout ce qu’ils veulent savoir. J’essaie pas trop d’expliquer le métier d’intégrateur web sinon je vais pas m’en sortir haha. Mais tant que mon chef comprend ce que je fais, ça me va !

stephane-integrateur

Décidément, je rebondis beaucoup : tu nous disais aussi qu’ils étaient très curieux par rapport à ta formation chez O’clock ? Est-ce que tu as eu peur de ne pas être pris au sérieux ?

Ça dépend. Chez les jeunes salariés, ils connaissent un peu toutes ces nouvelles formations spécialisées. Mais par exemple, les élus eux, ne connaissaient pas. Et ils avaient une tonne de questions le jour de l’entretien ! En revanche, l’idée de téléprésentiel était nouvelle pour tout le monde. Ils ne se doutaient pas que l’on pouvait apprendre un métier de cette façon. Pour eux la formation à distance, se limitait au CNED. En tout cas, jamais je n’ai eu peur de ne pas être pris au sérieux. Ils sont tous bienveillants avec moi et ils m’ont confié beaucoup de responsabilités. C’est qu’ils ont confiance en mes capacités et forcément, en mon cursus.

Aujourd’hui, quel bilan tu fais de ta formation et de tes premiers pas d’intégrateur web ?

Je me sens super bien au travail. Pour être honnête, ce n’était pas le cas au début. J’avais une petite crainte de ne pas trouver un job tout de suite. Et j’avais quelques doutes sur ma capacité à faire ce que l’on me demande. J’ai arrêté la formation en octobre 2017 et j’ai trouvé ce travail en février 2018. Du coup, j’avais peur d’oublier toutes ces compétences. Pendant les premiers jours de boulot, j’avoue m’être replongé dans mes cours O’clock. Et ensuite, ça a roulé tout seul !

J’adore ce que je fais. Il y a une super ambiance au travail. On s’entend vraiment tous bien (je pense que ça se voit). Et puis niveau boulot, je suis gâté ! Je suis presque considéré comme un senior quand je constate l’importance des projets que l’on me confie.

Je ne peux que reconnaître que O’clock m’a beaucoup aidé. Même si c’était pas facile. J’ai vraiment travaillé comme un fou. Je bossais tous les jours et week-ends et j’avoue maintenant que je ne respectais pas les horaires. Il m’arrivait de finir tard le soir. Je ne voulais tellement pas raté cette opportunité que je ne me reposais jamais. D’ailleurs, je prends dans quelques jours mes premières vacances depuis un long moment. Ça va faire du bien !

Merci Stéphane ! Tu représentes fièrement la promotion Cosmos !