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Christophe : la bonhomie comme méthode pédagogique

2019-01-24
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On vous présente Christophe : formateur très axé sur le PHP dont la bonhomie et la joie de vivre suscitent les plus grands élans artistiques auprès de nos étudiants. 

Salut Christophe ! Tu peux te présenter ?

Et bien salut moi c’est Christophe, bientôt 30 ans. Passionné d’informatique depuis mon plus jeune âge, devenu développeur et maintenant formateur grâce à O’clock. Je vis actuellement en Normandie pour mon plus grand plaisir (où, contrairement à la Bretagne, il ne pleut pas que sur les c…).

J’ai deux chats qui viennent régulièrement faire des apparitions dans le cockpit, enfin un qui passe devant la caméra et l’autre qui miaule au pied de mon siège. Je ne sais pas dire “Paamayim Nekudotayim”, j’aime les biscuits au chocolat, le café, le thé et ma conjointe accessoirement* mais là on s’écarte du sujet.


*On interrompt Christophe pour souligner avec discrétion et sans aucune volonté mesquine qu’il a quand même placé l’amour de sa conjointe juste après le thé et les gâteaux. Encore une fois, cette précision n’est qu’une simple réflexion partagée, sans aucune ambition de pourrir l’ambiance dans le logis de Christophe et sa conjointe. « Bref » comme il dit, passons à la suite. 


Bref.

Sinon, j’aime également tout ce qui touche un peu au DIY (Do It Yourself), du coup le bricolage, la domotique, les drones mais également la menuiserie sont des sujets qui m’intéressent et que je pratique régulièrement.

Depuis combien de temps tu es formateur chez O’clock ?

Je suis arrivé chez O’clock le 2 Novembre 2017 soit la même année que Philippe, le premier recrutement de l’école. Je ne suis pas peu fier d’être arrivé dans les premiers. Je suis en quelque sorte un vieux parmi les formateurs…

formateurs-developpeurs
De gauche à droite : Philippe (formateur React), JC (formateur PHP) et Christophe (formateur PHP).

Avant, qu’est-ce que tu faisais ?

J’étais développeur évidemment ! J’ai toujours recherché des postes différents dans le développement Web. Du coup, j’ai été amené à maintenir des sites e-commerce à fort trafic, mais également des applications mobiles, de l’informatique de gestion chez un grossiste ou juste avant O’clock, du développement d’applications métiers pour un grand groupe de revente de gaz pour entreprise et particuliers.

J’ai toujours cherché à avoir des expériences professionnelles différentes afin de ne pas tomber dans une routine mais aussi pour découvrir les nombreux aspects de notre métier.

Tu formes les étudiants pour les aider à devenir des développeurs. Et toi, qu’est-ce qui a fait que tu es devenu développeur ?

Comme souvent c’est lié à l’environnement familial… Mon père est dans l’informatique et je l’ai toujours vu bidouiller des ordinateurs. J’ai également très tôt eu accès à l’outil informatique.

Ensuite, avec l’arrivée d’internet à la maison (avec les fameux modem 56k et leur musique inoubliable) j’ai voulu à mon tour publier mon propre site. Forcément, les tutos étaient bien moindre qu’à l’heure actuelle et point de Mooc ou autre formation en téléprésentiel. Afficher une image pouvait prendre plusieurs minutes alors une vidéo, on n’y pensait même pas !

Du coup, j’ai dû me reposer sur un outil WYSIWYG, en l’occurrence Publisher. Très vite, je me suis heurté à des difficultés de mise en page, de modification etc. J’ai donc décider de creuser un peu et j’ai ainsi découvert le HTML/CSS.

Par la suite, j’ai souhaité ajouter un peu de « dynamisme » sur mon site et à cette époque les compteurs de visite étaient la grande mode… Du coup, j’ai dû chercher un peu le fonctionnement et j’ai ainsi découvert le PHP.

Quelles sont tes technos de prédilection ?

Clairement le PHP. Sa découverte a été pour moi un grand moment ! Je pouvais enfin réaliser des sites dynamiques. Forum, jeux en lignes, etc. C’était enfin à ma portée. Jusqu’à encore aujourd’hui, c’est le langage que je connais le mieux et sur lequel je prends le plus de plaisir à développer.

Cependant, je dois avouer que, depuis quelques temps déjà, le Javascript en front avec des librairies comme React ou en back avec du Node.js m’attire beaucoup !

Pourquoi avoir voulu délaisser un peu le dev pour enseigner ?

Il y a deux raisons principales.

En premier, je dirais l’aspect humain. J’ai toujours travaillé pour des groupes importants où mon travail n’avait que pour seul but d’augmenter la rentabilité, les gains de l’entreprise. J’avais le sentiment de ne servir qu’à engraisser des groupes ou des gens déjà bien servis. Du coup, avoir la possibilité de travailler utile m’a beaucoup plu ! J’avais déjà un peu aidé, formé des amis ou collègues sur différentes technos ou concepts. Ces expériences m’avaient bien plu donc pourquoi pas !

Ensuite, j’étais à de ces moments de ma vie professionnelle où j’avais envie de changement. Je n’aime pas la routine ! Si les informaticiens ont inventé le copier/coller c’est bien pour ne pas avoir à écrire toujours les mêmes choses ! Du coup, j’ai toujours choisi mes différents postes en fonction de la mission ou de l’environnement afin de découvrir à chaque fois de nouvelles choses.

Formateur professionnel ? Je ne l’avais jamais fait, il fallait tenter !

Qu’est-ce que tu aimes dans le métier de formateur ?

Je pense que le métier de développeur est un métier de passion. On doit tout le temps apprendre de nouvelles choses, se remettre en question, se confronter à de nouvelles problématiques, etc.

Du coup, quoi de mieux que d’avoir un métier où l’on peut exercer sa passion mais également la partager ?

Je gagne actuellement ma vie à parler de développement, chose qui me passionne depuis très longtemps, à des gens qui ont envie de m’entendre en parler ! Car bon il faut avouer qu’en dehors de O’clock, je me fais souvent jeter lorsque je tente d’expliquer le principe des regex ou que j’explique ce qu’est un design pattern…

dessin developpeur web
Christophe inspire les étudiants. Bravo à Laure (promo Lunar) pour ce beau dessin.

Remarque, récemment j’ai eu l’occasion d’expliquer ce qu’était un « watcher-builder d’assets en pipeline » et j’ai réussi à me faire écouter pendant facilement une bonne minute ! Et puis bon, ils ont décidé de faire le décompte de la nouvelle année dès 21h41…

Bref !

Je me retrouve donc à parler de mon métier, de mes expériences passées, tout en expliquant des concepts ou encore le fonctionnement de tel ou tel langage qui moi-même m’intéresse. On saupoudre l’ensemble de blagues, de patience, de pédagogie évidemment et on est formateur !

La bonne question serait plutôt : qu’est-ce que tu peux ne pas aimer dans ton boulot de formateur ? Mais bon ne compte pas sur moi pour faire les questions & les réponses…

Mais c’est qu’il voudrait m’apprendre mon boulot… Bref comme tu dis.
Tu as eu l’occasion d’enseigner sur plusieurs promos depuis que tu es chez O’clock, quel est le point commun que tu remarques entre toutes les promos ?

L’énorme point fort de O’clock à mon avis est son système de sélection : le fameux Chemin vers O’clock !

On a en face de nous que des étudiants qui ont envie d’apprendre, ils savent pourquoi ils sont là et ne rechignent pas à aborder des sujets parfois complexes ou à passer plusieurs heures sur un challenge corsé !

Cependant, toutes les promos sont différentes, parfois on a, par exemple, des groupes par affinité qui se forment au sein de la promotion, parfois non. C’est comme dans la « vraie » vie, professionnelle ou non, en fait !

Par contre, outre la motivation, je pense que l’autre grand point commun reste l’entraide ! J’ai eu la chance d’être référent de promotion à deux reprises et il faut souligner aussi que ces deux promotions (Fusion et Lunar) ont eu un vrai esprit d’entraide. Tout le monde à son niveau y participe et c’est vraiment plaisant à voir !

T’es quand même reconnu pour être le prof’ sympa ! (on ne dit pas que les autres sont des teignes, je ne veux pas de problèmes). Est-ce que ça fait partie de ta botte secrète pédagogique ? Tenter de nouer des liens avec les étudiants pour tirer le meilleur de leur potentiel ?

Alors déjà, je ne comprends pas. J’avais pourtant demandé à être le formateur crooner. Déjà que « Christophe, formateur chevalier au lion » m’a été refusé…
Je demanderais tout de même à Philippe s’il a eu des infos quant à une éventuelle attribution.

Bref.

Je me base beaucoup sur mes expériences professionnelles pour donner mon cours. J’ai même hérité d’un surnom lié à une marque connue que je cite souvent en exemple ayant passé pas loin de 3 ans à maintenir et faire évoluer leur site.

Après j’essaye d’être un maximum de bonne humeur, jovial et enthousiaste dans le cockpit. Car, que ça aille ou pas, au final les personnes en face de moi n’y sont pour rien donc autant mettre tout ça de côté et y aller à fond !

L’avantage, comme je disais, c’est que je viens partager ma passion, c’est beaucoup plus facile pour moi d’être de bonne humeur en parlant de web que si je venais parler des écrous frein, leurs différences structurelles, leurs évolutions au fil du temps et leurs places dans la mécanique moderne (un sujet pour les amoureux de la mécanique d’assemblage assurément).

Du coup, s’il y avait une botte secrète pour résumer ce serait, de la passion, de l’expérience et une bonne dose de bonne humeur !

dessin formateur developpeur web
Le formateur guidant les chats.
Laure – Promo Lunar.

Quant aux liens avec les étudiants c’est très variable, on a forcément des personnalités avec lesquelles on accroche plus que d’autres. Je ne force pas le trait et reste naturel mais c’est vrai qu’on garde contact (à ma grande surprise) avec certains, même maintenant 1 an après la fin de la formation.

Sur quels aspects tu t’es amélioré en tant que formateur ?

En tant que formateur, je me suis découvert une grande patience ! Je n’ai jamais été patient dans la vie de tous les jours, je suis du genre à payer des frais de port élevés juste pour avoir mon article plus vite.

Je savais que devenir formateur m’obligerait à faire preuve de patience au moins dans le contexte professionnel. Au final, prendre le temps de reformuler à plusieurs reprises, revenir sur des notions etc., ne me gêne absolument pas. Au contraire, désormais, je vois ça comme une sorte de défi. Comment expliquer/illustrer la chose autrement pour qu’elle soit bien comprise ?

Et au final, curieusement, cette patience vient également prendre place dans ma vie de tous les jours. Sinon d’un point de vue plus technique, j’ai beaucoup progressé en Javascript. Devoir l’enseigner m’a obligé à bien mieux maîtriser l’environnement et le langage en lui-même.

Comment tu te vois dans les années à venir ? (Si tu me réponds “dans un miroir”, ça ne va pas le faire). Du coup, je pose une autre question pour contrer ta blague : sur quelles technos tu as envie de te former ?

Comment je me vois dans les années à venir… Effectivement la blague du miroir est facile et au final pas très O’clockienne, du coup je préfère te répondre : dans le cockpit ! Car non content de voir les têtes des élèves, je vois également ma bobine mal coiffée dans le cockpit toute la journée !

Ah ouais pas mal la reformulation, du coup, ok je développe ça.

Et bien comme je disais plus tôt, j’ai vraiment appris à apprécier le JS. Les différentes possibilités qu’il offre me laisse songeur et je suis actuellement à un point où j’aimerais avoir plus de temps pour apprendre la spé React.

Bon après il faut avouer qu’avec entre autres, Philippe, JD et Tony qui nous en font la propagande non-stop, je ne vois pas comment il aurait pu en être autrement.

Comment un prof fait pour se former ? Il se forme tout seul et il se note ? Il fait appel à un collègue formateur ? Est-ce qu’un bon prof c’est avant tout un bon étudiant ? T’as 8h pour répondre à la question.

Un prof pour se former fait beaucoup de veille. Ensuite, comme on a « un peu » d’expérience, on a déjà appris à apprendre. Du coup, on lit de la doc, genre beaucoup de doc (pour ma part en tout cas), puis on teste, on s’amuse pas mal, on rate beaucoup et enfin on réussit ! Pour ma part, lorsque je me forme sur une techno, je passe beaucoup de temps à m’amuser avec.

J’essaie plein de choses, parfois, souvent même sans intérêts aucun. Juste histoire de se dire, ok ça je sais faire, j’ai compris. Du coup, pas le choix, il faut pratiquer ! Et on ne devine pas comment les choses fonctionnent : on lit la documentation ! Le fameux RTFM (Read The « Fabulous » Manual) s’applique également aux profs !

Ensuite se noter… hum j’ai déjà pas aimé ça durant mon cursus scolaire alors le faire après non merci !

Est-ce qu’on peut faire appel à un collègue (formateur ou non) : OUI ! Et ça c’est vraiment top ! Une question ? Une notion qui ne veut pas rentrer ? Une demande de coup de main à un collègue et hop ! (J’en profite d’ailleurs pour remercier un certain JC qui m’a aidé à faire face à un Doctrine récalcitrant dernièrement…)

developpeurs-professeurs
Les formatrices et formateurs de l’école O’clock. (et depuis cette photo, ils sont encore plus nombreux).

Est-ce qu’un bon prof est avant tout un bon étudiant ? Au sens scolaire non, clairement non ! En tout cas pour ma part… Je n’ai jamais réussi à trouver une voie qui me corresponde et j’ai fini par me former seul.

Par contre, dans le sens savoir apprendre alors là oui ! Il est primordial pour notre métier de savoir apprendre. Pour ma part, j’insiste beaucoup sur le fait qu’on forme des développeurs au sens large du terme et pas simplement des développeurs PHP/Symfony/React/WordPress ! Et comme un bon formateur est forcément un bon dev avec de l’expérience, l’un ne fonctionne pas sans l’autre.

Ça fait quoi un prof pour se détendre le week-end ?

Pour ma part, je viens d’acheter une maison avec pas mal de travaux donc, je t’avouerais que ça occupe pas mal mes weekends.

Sinon, je t’ai parlé de quelques occupations en présentation, donc bon je switch en fonction du temps, de mon humeur, entre celles-ci. En ce moment, je bidouille pas mal un serveur chez moi qui sera amené à héberger un peu de domotique
« self-made ». J’ai, par exemple, un aquarium dont l’éclairage est automatisé par un raspberry. J’aimerais à terme prendre des photos (automatisées) quotidiennement de l’aquarium afin d’avoir, mises bout à bout, un « film » de l’évolution du bac…

Bon, t’es surement au courant que l’on essaie de recruter tes futur(e)s collègues ! Qu’est-ce que tu dirais pour donner envie aux devs de venir bosser  chez O’clock ?

Il y a plusieurs gros plus : la première à mon sens, c’est de continuer de faire ce que l’on aime en le partageant avec des personnes que ça intéresse. Le tout en faisant quelque chose d’utile ! Je n’augmente la fortune de personne, je n’exploite les informations personnelles de personne, je n’incite personne à acheter quoi que ce soit, j’aide simplement à mon humble niveau des gens à se former pour qu’ils puissent ensuite trouver un boulot qu’ils aiment. C’est quand même hyper satisfaisant !

Ensuite, l’autre point incroyable, c’est le télétravail ! Quel bonheur de travailler de chez soi. Plus de bouchons, plus de transports en commun, moins de stress, de microbes, d’odeurs désagréables… et surtout moins de temps perdu ! Évidemment, cela demande de l’organisation mais clairement je fais autant d’heures qu’avant (c’est-à-dire, un peu plus que sur mon contrat mais quand on aime, on ne compte pas…) et j’ai beaucoup plus de temps libre pour moi !

L’autre point qui peut faire peur avec le télétravail, est le manque de proximité… Je n’ai qu’une chose à dire : venez voir ce qu’est une journée dans le cockpit et vous verrez à quel point on n’est JAMAIS seul !

Dernier point que je vais évoquer mais il pourrait il y en avoir beaucoup plus, ce sont nos collègues et la direction (si tant est de dire qu’on ne les considère pas comme des simples collègues). L’équipe est très sympa, compétente, soudée, et clairement le casting d’entrée est bien fait (coucou MarjO). Petit rappel, tout le monde est en télétravail, donc pas d’inquiétudes niveau relation/communication, on est tous au même point : on communique tous via les mêmes outils.

Il en résulte très peu de bruit et une vraie propagation de l’information (ce qui a souvent été un problème dans mes expériences passées pourtant en présentiel).


On coupe encore la parole de Christophe mais c’est pour la bonne cause. Si Christophe vous a donné envie de nous rejoindre, on vous invite à postuler chez nous.


 

On va finir sur une mignonceté. Si t’étais dans une île déserte, et que tu devais emporter sur un post-it, une seule phrase qu’un étudiant t’a dite et qui t’a particulièrement émue. En sachant que tu ne peux qu’en choisir qu’une seule et qu’évidemment : avoir un post-it sur soi sur une ile déserte ne te sauvera ni des requins, ni de la déshydratation, ni de la septicémie causée par une coupure au doigt de pied que tu pensais bénigne alors qu’en fait, non.
Quelle serait cette phrase ?

J’ai bien quelques idées en tête, des propos touchant mais un peu personnel pour leurs auteurs donc je préfère les garder pour moi (coucou à Pierre notamment).

Et comme vous les avez certainement vus, j’ai tout récemment reçu des dessins (oui comme ceux que vous faisiez à votre maîtresse en espérant ne pas aller au tableau la semaine prochaine pour résoudre cette équation qui fait si peur…). Ils sont super chouettes, m’ont bien fait rire ainsi qu’autour de moi (j’espère secrètement en recevoir d’autres) du coup c’est ce que je vais choisir…

Maintenant lequel ? Aucune idée…  Tu veux bien m’aider ? De toute façon un ou plusieurs au final, après la septicémie qui viendra me râler dessus ? Du coup, j’en profite pour remercier Laure des Lunar pour le cadeau et pour avoir accepté que je les partage.