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Reconversion #2 Marie, de caissière à développeuse web

2017-06-01
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Ce témoignage fait office d’un litre de café ou d’un pack de Redbull. Voici Marie, 24 ans, étudiante sur-vitaminée et sur-motivée à l’idée de devenir développeuse web !

Hello Marie, peux-tu te présenter ?

Et bien moi c’est Marie ! J’ai 24 ans, je suis maman de deux enfants de 7 et 4 ans et demi, (et ouais déjà). J’habite dans la Vienne, dans une petite ville tranquille. Voire trop tranquille ?

Pour parler un peu de mon parcours, j’ai fait une seconde générale. A l’époque, je voulais faire sage-femme ! Mais au collège et au lycée, on m’avait dit que je n’avais pas les notes suffisantes. Sous l’insistance des professeurs, je suis partie en STG où je me suis bien ennuyée. Après avoir eu le BAC, j’ai commencé à travailler. Travaux manuels, usine, McDo et juste avant de faire la formation O’clock, j’étais caissière ! Donc rien à voir avec le métier de développeur.

Donc si je résume : tu as voulu faire sage femme mais tu es devenue caissière et puis maintenant tu veux être développeuse ? Parcours assez atypique, non ?

A la base, je voulais être sage-femme, c’est un métier qui m’a toujours plu. Mais pour être très honnête, on m’a clairement découragé à le faire en me faisant comprendre que je n’y arriverais pas. Je me souviens que ça m’a mis un énorme coup au moral parce que c’était vraiment ce que je voulais faire. Et puis, j’ai fait comme pas mal de jeunes : j’ai pris une orientation par défaut, parce qu’il fallait bien prendre quelque chose.

Et pourquoi vouloir devenir développeuse du coup ?

J’en ai eu marre d’enchainer les petits boulots et je me suis mise à réfléchir sur ce que j’aimais faire. Et il se trouvait que l’ordinateur et l’informatique me suivaient depuis longtemps. Depuis toute petite j’ai un ordinateur entre les mains. J’ai de la famille qui travaille dans le secteur, notamment un cousin qui fait des applis pour son entreprise. Bon évidemment, quand il me racontait ce qu’il faisait, je ne comprenais rien. D’ailleurs, personne ne comprenait dans la famille ? Mais je voulais quand même creuser, ça avait l’air intéressant.

J’ai commencé à me former toute seule au HTML et ça m’a vraiment plu. Je me suis donc renseignée et j’ai commencé à chercher une formation.

Donc on peut dire que tu n’es pas, à la base, une passionnée d’informatique ?

Non, je ne suis pas une geek si c’est ça la question ! D’ailleurs, je pensais qu’il fallait être une geek pour être développeuse. J’avais une image du développeur, que beaucoup de gens ont, c’est-à-dire une personne toujours sur son ordi entrain de jouer 24h/24h et qui ne décolle pas ses yeux de l’ordi une seule seconde.

En commençant à apprendre par moi-même, en échangeant avec les formateurs, je me suis rendue compte que c’était vraiment des stéréotypes. Il n’y a pas besoin d’être une geek pour être développeuse.

Marie, futur developpeuse de la promotion Cosmos
Bon, le temps d’une petite photo et on retourne au boulot !

Tu avais une idée de ce à quoi t’attendre en te formant au métier de développeur ?

J’avais vraiment aucune idée de ce qu’exigeait ce métier. En fait, je m’étais préparée au pire. Ayant un parcours de vie très compliqué (maman très tôt et parcours pro instable) je n’ai jamais été habituée à la facilité. Je ne m’attends jamais à ce qu’une chose soit simple pour moi.

Quand j’ai commencé à me former toute seule, j’ai trouvé ça hyper complexe parce que c’était un autre monde. Coder, ça ne ressemble en rien à ce que j’avais fait auparavant, donc forcément il a fallu un temps d’adaptation. Mais après plusieurs heures à coder, je me suis vraiment prise au jeu et j’ai adoré ça.

On reçoit beaucoup de messages de personnes qui doutent de leur capacités à devenir développeur. Issus de métiers manuels, ils pensent (à tort souvent) que ce métier n’est pas fait pour eux. Est-ce que toi aussi, tu as eu ce complexe ?

Pour le coup, non. Je suis assez polyvalente comme fille. J’ai fait beaucoup de boulots manuels mais les métiers intellectuels ne me font pas peur. Au contraire, ça me stimule.

Ça fait une dizaine de jours que la promotion Cosmos a démarré. Comment ça se passe ?

Super bien ! Je suis rassurée sur une chose, c’est ma capacité à assimiler les notions rapidement. Pour l’instant, je me débrouille pas trop mal mais je sais que ça va se corser par la suite !

Je me découvre très têtue en fait. Sur les challenges (les devoirs après les cours), il m’arrive de vraiment bloquer sur des exercices. Et il y a quelques temps, je me serais peut-être défilée devant la difficulté. Mais là, pas du tout !

Parfois, je me prends la tête 40 minutes sur un bug que je ne comprends pas et je ne veux pas lâcher le morceau. Et finalement, quand je trouve enfin la solution, j’ai presque envie de hurler tellement je suis heureuse ! C’est ça que j’aime dans le code.

Qu’est-ce que tu as appris depuis le début de la formation ?

Pour résumer, on a déjà pris la main sur le cockpit (notre environnement de travail) et on a commencé tout de suite avec le HTML donc en gros, à créer le contenu d’une page web. Ensuite, on a été introduit au CSS pour nous permettre de gérer la mise en page. On a conclu la semaine en découvrant la partie serveur avec comme ultime objectif : mettre en ligne notre première page web ! C’était beaucoup de travail !

Le développement web, c’est vraiment pour les bosseurs !

Est-ce que vous collaborez entre étudiants ou vous êtes encore un peu timide ?

Je ne sais pas comment se sont déroulés les débuts de la première promotion mais en
tout cas, chez Cosmos, on a tout de suite travaillé en groupe. On s’entraide tous ! C’est hyper jouissif de pouvoir apporter notre aide à un camarade en difficulté. Ça nous permet d’encore mieux assimiler les notions et c’est toujours sympa de sentir que l’on est utile aux autres !

Les étudiants de la promotion précédente insistaient sur le fait que la formation était très intensive, est-ce que tu confirmes ?

Très clairement, oui ! Le développement web, c’est vraiment pour les bosseurs ! Au départ, je me suis quand même préparée psychologiquement à ce que la formation soit dure mais pour être honnête, c’est vraiment très exigeant. Les cours demandent beaucoup de concentrations pour tout assimiler. Et après les cours, on enchaine avec les challenges qui sont parfois très complexes. Les formateurs nous ont prévenu dès le début : « Si vous voulez réussir, il n’y a pas d’autres secrets que la pratique ».
Si on ne pratique pas, on n’apprend pas.

Mais ça ne me fait pas peur de travailler aussi dur. Une fois que je me lance dans un exercice, j’y vais à fond et si je dois galérer jusqu’à 2h du matin pour trouver la solution, je le ferai. Heureusement, cela ne s’est jamais produit pour le moment ?

Pour le financement, j’ai voulu mettre toutes les chances de mon coté, alors j’ai frappé à toutes les portes !

Tu as été financée par Pôle Emploi, tu peux nous raconter comment se sont déroulées tes démarches ?

Quand on est admis chez O’clock, on est invités sur Slack avec tous les autres admis. Du coup, j’ai lu les historiques de conversation sur le financement et j’ai vu que certains galéraient dans leurs demandes car ils avaient en face d’eux, des conseillers qui ne comprenaient pas forcément la formation O’clock.

Du coup, j’ai pris mes dispositions dès le départ : j’ai contacté tout le monde !
Pôle Emploi, Mission Locale… J’ai même contacté des députés de ma région ! Vraiment, j’ai frappé à toutes les portes, au culot. ?

Au début, ma conseillère Pole Emploi était très réticente. Elle ne comprenait pas pourquoi je voulais devenir développeuse et elle m’a fait comprendre que ce n’était pas pour moi.

Elle a commencé par me conseiller des formations classiques mais ça ne me plaisait pas du tout. J’ai vraiment tout fait pour la convaincre. J’ai sorti tous les papiers qu’O’clock m’avait fournis pour bien expliquer en détails ce qu’était la formation et quels étaient les débouchés. A force, elle a compris mon projet et j’ai pu déposer une demande de financement. Et elle a même appuyé mon dossier ! Dans ce genre de cas, il ne faut rien lâcher !

Encore une fois, on t’a déconseillé de faire un métier que tu voulais faire car on ne pensait pas que tu y arriverais…

Oui… Ça m’exaspérait un peu car au-delà des doutes, elle ne comprenait pas vraiment le rapport entre caissière et développeuse web. Je me disais que, justement, le but d’une reconversion professionnelle, c’est d’aller sur des métiers que l’on a jamais fait ! Et ce qui était sûr c’est que je ne voulais pas être caissière toute ma vie. Pas le choix, je suis forcée d’apprendre un métier qui n’est pas dans mes compétences.

Au final, ça a été plutôt simple d’obtenir un financement ?

Dans mon cas, oui. Surtout comparé à des étudiants qui ont vraiment galéré pour l’obtenir. A partir du moment où ma conseillère a validé mon projet, j’ai eu une réponse positive assez rapidement. Et c’est aussi grâce à elle car elle m’a vraiment aidé. Mais j’ai rien lâché ! A partir de mon premier rendez-vous, je lui ai envoyé un mail tous les deux jours pour lui demander l’état d’avancement de mon dossier.

A force, je devenais un peu agaçante. Mais je pense que ça a joué en ma faveur car mon insistance était une preuve de ma motivation. A la fin, elle était presque obligée de me dire oui ! ?

Un sujet que nous n’avons pas abordé, c’est le travail à distance. Comment ça se passe ?

Pour moi c’est génial ! Je suis proche des mes enfants, de mon copain, je les vois tout le temps, c’est super. Pour autant, j’ai prévenu tout le monde : quand je suis sur l’ordi avec un casque sur les oreilles, faut pas m’embêter parce que maman travaille ! Toute la famille comprend et ils font tout pour ne pas me solliciter pendant que j’ai la tête dans le code ?